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Jumellea rossii


Dagga

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Pas le plus impressionnant des spécimens, mais l'histoire et l'usage local de l'espèce sont intéressants.

Quasi-endémique à la Réunion, potentiellement disparu à l'état sauvage à Maurice. Il était confondu jusqu'à assez récemment avec Jumellea Fragrans, duquel il se démarque par des mensurations globales plus petites, et notamment un éperon bien plus court.

Les deux espèces appartiennent à ce qu'on appelle ici le Faham, qui est consommé de nombreuses façons. En particulier comme ingrédient d'un rhum arrangé, le rhum faham auquel il donne un goût de caramel épicé. Les fleurs développent cette odeur en fin de journée / soirée, mais ce sont les feuilles séchées qui sont les plus aromatiques.

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Il est beau ton jumellea , j'aime ces fleurs blanches qui sont très élégantes ❤️❤️❤️

Il y a au moins 15 ans ,j'ai eu un jumellea fragans et je me souviens très bien du parfum  merveilleux des feuilles séchées que je gardais...
Je l'ai perdu et je n'ai jamais réussi à en retrouver un et je regrette  ....

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  • Cloodie changed the title to Jumellea rossii

Le braconnage était et est un vrai problème sur ces espèces. Aujourd'hui pas mal de contrôles sont menés sur l'origine, la seule vente autorisée étant celle venant de jardins privés et il existe quelques producteurs agréés. Maintenant on ne va pas se mentir, on sait très bien que beaucoup sont tombés de l'arbre et passent entre les mailles du filet.

Cela étant dit, le problème est de mon point de vue plus complexe.

D'abord pour une raison culturelle, puisque l'usage est aussi thérapeutique et dépasse donc la gastronomie. Et plus généralement parce que la conservation "écologique" ne fonctionne pas sans comprendre sa dimension culturelle, en tous cas c'est mon avis. C'est un peu toujours le même problème, pour les espèces végétales ou animales menacées en général. L'UICN débarque avec des listes protégées et des interdits, qui remettent en cause des décennies voire siècles d'usage (parfois de subsistance). Non pas qu'il ne faille pas le faire et les protéger, mais on voit bien aujourd'hui l'efficacité limitée de cette méthode.

Aussi parce que la principale cause de disparition de ces espèces, et de beaucoup d'autres, c'est d'abord la disparition de l'habitat. Le rossii pousse assez haut et son habitat est relativement préservé. Pour le fragrans, c'est beaucoup plus compliqué puisqu'il pousse plus bas et plus proche du littoral, dans les zones qui ont été progressivement urbanisées, si bien qu'il ne reste que très peu de son habitat d'origine à l'heure actuelle.

En tous cas une chose est sûre, celui-ci ne finira pas dans du rhum !

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