Jack Posté(e) 15 août 2018 Share Posté(e) 15 août 2018 Le coup de la hampe florale apicale sur les mini-phals je ne trouve pas que ce soit une anomalie... Quelque part ça fait un cycle de croissance dans un cycle et rend le phalaenopsis typiquement monopodial en plante sympodiale ET monopodiale qui va produire un ou plusieurs rejets latéraux une fois que la première croissance aura décidé de produire une hampe terminale. Un peu à la façon d'un cattleya qui rejette de la base une fois que la floraison (qui est apicale) est terminée. D'ailleurs j'ai remarqué que les phals qui fleurissent du centre peuvent parfois rejetter à la base de la hampe florale, comme si un nouveau coeur renaissait au centre de la plante. PArfois, il y a même 3 ou plus hampes florales qui sortent de l'apex ! En fait la croissance végétative qui est sensée avoir lieu au centre de la plante se "trompe" et se transforme en croissance florale. D'ailleurs, on peut souvent remarquer que la tige principale se transforme progressivement en hampe et non pas de façon brusque. En effet, les feuilles deviennent peu à peu des bractées et à mi-chemin on observe un genre d'intermédiaire feuille/bractée. Je cherchais depuis longtemps un phalaenopsis qui a ce comportement. J'ai écumé tous les fleuristes de Grenoble et ai enfin trouvé la perle rare : Un mini-phal (le plus "gros" des minis si vous voyez ce que je veux dire) avec des inflorescences très nombreuses, érigées et extrêmement ramifiées. Regardez plutôt : (Je le posterai dans les floraisons d'ici un mois ou deux lorsqu'il sera stabilisé. Là, il sort tout juste du magasin.) Vue de dessus : Vue de la hampe apicale. Même la dernière "vraie feuille" commence à arborer des caractères de bractée ! Zoom sur les fleurs. (Il y a de l'equestris là dedans ) Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
lycaste Posté(e) 15 août 2018 Share Posté(e) 15 août 2018 je me suis souvent posé la question : y a t il une manipulation génétique qui permette d'obtenir ce résultat ? ou des apports d'hormones lors de la croissance ? Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Jack Posté(e) 15 août 2018 Auteur Share Posté(e) 15 août 2018 Il y a assurément une histoire d'hormones et/ou de génétique là dedans. Normalement, les gènes "maîtres" qui sont sensés jouer les chefs d'orchestre pour activer d'autres gènes responsables de la croissance végétative ou florale ne se plantent que rarement. Un déséquilibre hormonal est probablement à l'origine d'un dysfonctionnement des gènes maîtres ce qui fait que la plante pousse à moitié végétativement et à moitié floralement. Maintenant il faudrait trouver d'où peut venir ce fameux déséquilibre hormonal qu'on postule. L'hypothèse que tout le monde semble dégager est celle de multiples hybridations (donc des manipulations génétiques en quelque sorte) qui causeraient une modification des plantes dans leur fonctionnement hormonal. Mais à quel niveau ? Récepteurs hormonaux plus/moins sensibles, plus/moins nombreux ? Production d'hormones déréglée ? Dur d'aller plus loin sans moyens scientifiques de haute volée... Par ailleurs, une fois que cette "floraison végétative apicale" est terminée, il n'y a plus "d'apex" à proprement parler sur la plante. Il ne reste que des yeux dormants, sous les bractées et sous les feuilles. Plus d'apex = réduction de niveaux d'hormones de croissance dans la plante = désinhibition des yeux dormants = la plante rejette. En règle générale, quels nœuds dormants sont les plus à même de rejeter si l'apex d'un phalaenopsis "standard" vient à être détruit ? Ceux à la base de la plante. Qu'en est-il pour ces phalaenopsis bizarres ? La question est compliquée... J'ai vu ce genre de bestioles rejeter du cœur, de la base et plus rarement sur les hampes. Par ailleurs je n'ai rien lu de sérieux à ce sujet et mon échantillon statistique de plantes de ce genre s'arrête à mes seules observations glanées en cherchant sur le net. Mais maintenant que j'ai un sujet d'étude sous la main, je vais pouvoir observer ça de plus près Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Cos Posté(e) 16 août 2018 Share Posté(e) 16 août 2018 Je savais qu'il existait des noeuds sur les PB (plante sympodiale) mais existe-t-il des neouds sur les plante monopodiale ? Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Jack Posté(e) 16 août 2018 Auteur Share Posté(e) 16 août 2018 Oui bien sûr qu'il en existe Cos. Seulement les nœuds des plantes monopodiales ont beaucoup plus tendance à former de la hampe florale que de la nouvelle croissance. Sur les vanda par contre, si l'apex de la plante est vraiment très loin de la base, ils rejettent assez fréquemment. Et l'explication est simple. L'hormone de croissance est produite par l'apex donc plus l'apex est loin et plus les niveaux d'hormones de croissance à la base de la plante sont faibles. En dessous d'un certain seuil, les nœuds seront désinhibés et la plante rejettera. Dans le cas d'un phalaenopsis, la tige est toujours bien plus courte et les nœuds basaux ne sont presque jamais désinhibés. Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Cos Posté(e) 16 août 2018 Share Posté(e) 16 août 2018 Merci pour cette explication. J'ignorais ce phénomène. Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Jack Posté(e) 16 août 2018 Auteur Share Posté(e) 16 août 2018 Pour moi aussi l'anomalie génétique est l'hypothèse la plus probable. Ces phals sont tellement florifères que parfois la plante se trompe et envoie une hampe terminale au lieu de la croissance végétative habituelle. Sur ton article en anglais ils disent que parfois la plante reprend une végétation normale... A mon avis c'est juste que la plante rejette au niveau du premier nœud dormant de la hampe centrale... Je ne blâmerais ni la lumière ni les produits phyto... Un phal chez ma grand-mère a fait ça et elle cultive les siens presque dans le noir, sans aucun produits ni engrais ni rempotages (je me demande d'ailleurs comment ils font pour ne pas péricliter, elle en tient un depuis plus de 5 ans qui est constamment en fleurs 😂 J'imagine que les écorces sont tellement dégradées que ça doit faire office d'engrais ). Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Jack Posté(e) 16 août 2018 Auteur Share Posté(e) 16 août 2018 Diantre, je suis passé à côté de ton premier lien. Ça m'a l'air super cool. Je lirai ça ce soir à tête reposée. J'ai l'habitude de lire des articles scientifiques en anglais, j'en ai beaucoup trop bouffé pour des raisons pro Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Jack Posté(e) 17 août 2018 Auteur Share Posté(e) 17 août 2018 Sur l'article ils préconisent de séparer les rejets latéraux lorsqu'ils sont assez grands pour se débrouiller seuls. Un peu bizarre. Séparer un keiki sur une hampe là oui car en culture en pot, un keiki aérien ne pourra jamais nourrir la plante mère car ses racines ne s'accrochent à rien. Mais un keiki latéral aura ses racines dans le substrat et permettra à la plante mère de rester en bonne santé. Un peu de la même façon qu'une sympodiale à l'agonie peut ressusciter une fois que la nouvelle croissance devient assez forte. En effet, on observe un regonflement (relatif) des arrières. Pour ce qui est du retournement j'avoue être assez surpris. Je ne connais pas bien les mécanismes de production et de migration des hormones. Il me semblait que ce sont les méristèmes actifs qui produisent la (les ?) auxine(s). Peut-être que retourner la plante favorise l'écoulement de la sève vers le haut de la plante par gravité et participe ainsi à la baisse des niveaux d'auxines à la base de la plante, accélérant ainsi l'apparition des nouvelles pousses. Ce qui est sûr, c'est qu'une plante subissant une attaque fongique à son apex gagne à être étêtée. La plante peut se battre pendant longtemps et s'obstiner à gâcher toutes ses forces dans un combat dont l'issue est incertaine et qui empêche la plante de repartir d'en bas. En tous cas c'est vraiment intéressant le retournement. A tester sur des boutures de cannes de dendro/cattleya par exemple. Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
PhalKi Posté(e) 12 septembre 2018 Share Posté(e) 12 septembre 2018 Ce phénomène existe il seulement chez les mini-phal ? Ou aussi chez les grands hybrides ? Et pour les phals botanique ? Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
PhalKi Posté(e) 13 septembre 2018 Share Posté(e) 13 septembre 2018 il y a une heure, Arno a dit : Si tu veux parler de la hampe florale qui pousse au coeur, en 5 années que je fréquente les forums, il me semble l'avoir vu sur de gros hybrides mais le plus souvent, et de plus en plus ces derniers temps sur des plantes du même type = hybride de taille intermédiaire et à petites fleurs proche des botaniques, moins rondes que les gros hybrides et visiblement parfumées (cf photos en haut de cette page) je ne l'ai jamais vu sur un mini sinon l'article cité plus haut parle du même phénomène observé sur certaines plantes dans la nature D’accord merci Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Jack Posté(e) 13 septembre 2018 Auteur Share Posté(e) 13 septembre 2018 Mon mini phal a bloqué la croissance de toutes les hampes sauf la centrale qui refait des boutons. Sans doute le choc causé par les changements successifs d'environnements. D'autre part, la croissance racinaire est présente et je remarque qu'une seconde hampe centrale est entrain de sortir du cœur. Encore un peu tôt pour se prononcer mais ça à vraiment l'air d'une seconde hampe centrale. Je laisse faire pour le moment mais je suis tenté d'accélérer le processus vu que tous les apex de toutes les hampes sauf la centrale ont séché. Il reste les fleurs mais je suis tenté de tout ratiboiser pour concentrer l'énergie de la plante dans les racines et la deuxième hampe centrale supposée. Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Jack Posté(e) 13 septembre 2018 Auteur Share Posté(e) 13 septembre 2018 C'est limite. Il doit faire un tout petit peu plus. Par contre les fleurs sont vraiment petites. Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Jack Posté(e) 17 septembre 2018 Auteur Share Posté(e) 17 septembre 2018 La toute nouvelle croissance racinaire. Les anciennes racines sont vraiment pas top. On voit qu'elles ont subi des périodes de sécheresse. Quelques petites ramifications sur les hampes florales existantes : Et enfin une nouvelle hampe centrale. Moi j'attends toujours un keiki mais pour le moment la plante à l'air de s'éclater et fleurir à fond. On verra bien plus tard pour le/les keiki(s). Si on met le nez au milieu du nuage de fleurs il y a un léger parfum floral. Vraiment très faible. Il faudra voir avec les prochaines floraison si ça prend de la puissance. Comme la croissance a bien repris, je reprends aussi l'engraissage. Ça va saigner ! Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
Jack Posté(e) 5 juillet 2019 Auteur Share Posté(e) 5 juillet 2019 10 mois plus tard : Il est vigoureux. Deux keikis, quatre hampes dont une qui se divise en 6 hampes sur le droite. Fait intéressant : la hampe de droite a fait des hampes secondaires plus haut que le noeud où il y avait la première fleur. Jamais vu ça ailleurs. Les keikis aussi fleurissent. Malheureusement, je n'ai pas eu de keiki basal. Je laisse faire la plante pour le moment. La maman produit des racines régulièrement. Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
abricot Posté(e) 6 juillet 2019 Share Posté(e) 6 juillet 2019 énorme floraison….👍 Citer Lien vers le commentaire Share on other sites More sharing options...
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